Une plainte s'élève dans la nuit,
Réveillant les souvenirs assoupis.

Les fantômes oubliés
Surgissent du passé, envahissent tes rêves.

Du fond de ton sommeil,
Refuge de l'insondable oubli,
Porte ouverte sur l'irrationnel,
Royaume où tout est différent,
Tu n'entends plus tes cris,
Tu ne sens plus ta douleur.
Tu vis tes nuits
Comme tu vis ta vie.

Tu gardes le meilleur,
Tu te souviens des pleurs,
Tu retrouves tes peurs.

Pour eux tu pouvais être tout
A présent tu n'es rien.
Pourquoi as-tu changé ?
Et pourquoi t'es-tu réveillée ?

Sombrer sans l'insondable oubli
Que procure une certaine folie.
Amour, ce rêve inaccessible...
Dans tes yeux tout est possible:

Communauté d'angoisse et de tourment,
Ivresse jusqu'au firmament.

Et s'ils avaient raison ?
Toi fragile, moi volage,
Cela ne peut donner rien de bon.

Mais je veux vivre jusqu'au bout
Notre histoire jusqu'ici sans nuage.

J'admire ta beauté
Ta jeunesse et ta naïveté.
Si ta fragilité m'effraie,
Ta candeur m'attire,
Ton regard me chavire.

Tu me touches, et j'expire.