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Néant

Le silence
L'absence
L'indifférence
Me procurent de vaines souffrances.
A nouveau ce miroir
Détruit tous mes espoirs.
J'y vois cet oiseau noir
Et ces visages blafards.
J'y vois ces araignées,
Ces hordes de cafards.
J'y vois ce grand couloir
Peuplé de lumières noires.
Tout me frôle et m'aspire,
Me cajole, me respire.

Car au bout du couloir
Existe un précipice,
Celui de mon âme factice.
Et je n'existe plus
Et je ne pense plus
Et je ne rêve plus.
La mort devient délice,
Je soupire
Et j'expire.
Et le grand oiseau noir
Revient rôder chaque soir
Sur les ruines calcinées
De mon identité.

© 1999 E. Pannier - Tous droits réservés
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